Joueb.com
Envie de créer un weblog ? |
ViaBloga
Le nec plus ultra pour créer un site web. |
En fouillant sur mon PC, j'ai retrouvé ce texte :
L'abattement est là, je le sens, je suis lasse de combattre ce fléau qui me ronge intérieurement. J'ai envie de crier, de pleurer, de courir loin où le vent pourra m'emporter, loin mais assez proche de lui. J'en suis à ne pas ressentir la faim qui s'installe là dans mon antre stomacal. Je suis en pleine folie de mon corps intérieur. Je délire, je vois des images défiler dans ma tête, et puis l'image se stoppe d'elle-même, comme un arrêt sur image. Et je vois ce que je n'ai plus envie de regarder. Je me vois seule au monde, désespérément seule, abandonnée. Je vois les hommes qui sont passés dans mon existence, ceux que j'aimerais oublier et ceux dont j'aimerais me souvenir à jamais. Je vois et je revis mes expériences douloureuses où dans certaines attentes angoissantes, je vivais à ses côtés, lui, mon ex. Je ressens de nouveau ce pincement au coeur, cette sorte d'arrachement brutal de mes viscères, comme une main qui extirpe tout de moi et me laisse mourir sur un sol froid avec mon sang qui s'écoule d'une teinte d'un rouge sombre où se détache des lambeaux de ma peau blanchâtre. La concentration sur ces images passées m'éloigne un peu plus du réel à chaque retour en arrière. J'aimerais, une bonne fois pour toutes, lobotomiser ces souvenirs qui me hantent. Je vois aussi les bons moments et ça me donne envie de les revivre, ces rares moments de bonheur et de joie intense. Hier, je me suis baladée sans but sur les Champs, et pour une fois retrouvant mon chemin, même en marchant sans regarder où j'allais. Je me sentais bien, je marchais droit devant, le vent sur mon visage et mes yeux qui jetaient de chaudes larmes. Je me suis assise, et j'ai regardé le Paris qui s'étendait sous mes pieds. Le week-end prochain, je m'en irais loin, du bruit et des voitures, j'irais là où je me sentirais au-dessus de tout, et en rêve, je survolerais la capitale. J'irais là où les rues sont étroites, là où les boutiques sont minuscules et je m'assoirais de nouveau au-dessus de ce monde, et je scruterais tout et n'importe quoi. Enfin, je fermerais les yeux et je laisserais aller mon esprit loin de cette ville qui ne veut pas de moi. Loin de tout ce monde qui ne m'aime pas, loin, loin... Je rêverais un jour peut-être à ce que je désire en ce moment, je vois aussi cette image dans mon esprit, cette pause merveilleuse où lui et moi nous sommes ensemble et où nous vivons heureux et simplement. Je vois ses mains sur mon ventre rond, et son sourire qui me fait ressentir tout l'amour qu'il me porte, mais je vois aussi, la souffrance lors de la venue au monde de cet être qui aura grandi en moi. Et je vois plein d'autres choses dont je n'ai pas envie de parler ici...
Je ne sais pas quand ni pourquoi j'avais écris ce texte mais je devais être dans un sale état.