Monde rempli de vide

Ce midi, mon sandwich en main, je me souviens que l'on est le 5 et que le Lafayette Maison à ouvert ses portes toutes neuves.

Devant, la foule se presse, agglutiné aux vitrines flashantes. Dans une des bocaux de haute taille où nagent deux poissons argentés sous une pluie de lumière phosphorescentes, et des stromboscopes couleur arc en ciel, ils ont l'air bien, ils bullent... J'entre dans la foule, je suis étonnée de ne pas ressentir de chaleur oppressante, la climatisation est correctement réglée. J'avance le long des allées remplis d'étagère translucides garnies de magnifiques choses, je suis comme une enfant au parc Disney. Je lorgne sur tout les gadgets, les peluches (à ce sujet, j'ai jeté mon dévolu sur un minou noir...), les ustensiles de cuisine, les plantes artificielles...

D'un côté d'une allée, on peut trouver un petit endroit alimentaire où j'ai reperé des gâteaux au chocolat aux graines de pavots (miam, miam), et des macarons à la fleur d'oranger, enfin que des bonnes choses au prix exorbitant ! Je poursuis la conquête du lieu en faisant du coude à coude pour atteindre un endroit assez intime où règne une osmose complète. Là, je m'emerveille devant ce qui est apparemment des lustres, je n'ose regarder les prix, celui que l'on voit au fond tourne sur lui-même tel une éolienne et projette des couleurs un peu partout.

Après tout ça, moi je commence à être fatigué, je piétine et j'aurais aimé me reposer un instant dans une chaise, ou un canapé confortable en sirotant un jus de fruit très frais. A l'orée de la sortie adjacente au boulevard haussmann, j'aperçois pas loin du coin épicerie, cet endroit sorti de nul part, j'ai soudainement envie de rester là et de m'imaginer blottie dans le creux de ce fauteuil...