Monde rempli de vide

Vu à la station Grands Boulevards sur une publicité d'agence de voyage :
"3 jours à Amsterdam, 200 €. Spécialités locales non comprises."

Ce matin, arrivée à 11 heures. La journée n'est pas trop fatiguante. Déjà finie. Depuis que j'ai installé MSN sur le PC, les journées sont moins longues donc plus courtes. Ca faisait longtemps que je n'avais pas écouté Within en boucle. Bon, ça me fait toujours penser à T., mais quelles pensées excitantes. Je me souviens de ce concert à l'Elysée Montmartre. Lui et moi, collés dos à ventre dans la pénombre, ses mains enlaçant mon buste. Je sentais son pénis contre mes reins, sensation étrange et agréable à la fois.

Dans le RER, un mec les yeux clairs, la casquette, engoncé dans son blouson en peau. Je le regarde, il est attirant, il somnole.

J'ai envie des bras de T., envie de ses baisers...

Je me souviens que je dois écrire pour mon Prince... Mais quoi ? Je n'ai pas d'inspirations. Je devrais me mettre en condition, style métro République, la clope à la main. Mais ce ne sera que samedi, et encore je ne sais pas.

En sortant du RER ce matin à Auber, j'ai eu quelques secondes de bonheur paisible. Je me laissais porter par l'escalator, un vent chaud agréable inodore (pour une fois) s'engouffrait dans mes cheveux, je fermais les yeux en penchant ma tête sur le côté droit pour mieux apprécier ce moment trop bref, me laissais porter la main nonchalamment posée sur le rebord de plastique noir. Ce moment m'a fait penser à une scène de cinéma, l'actrice sensuelle en robe et long manteau couvrant ses interminables jambes, le vent faisant virevolter ses mèches blondes, un inconnu l'attend en haut, elle sourit, l'inconnu l'étreint, ils s'embrassent... Arrivée en haut de l'escalier, je rouvre les yeux, c'était fini...