Monde rempli de vide

Il y a déjà de ça quelques semaines, j'ai commencé l'écriture de ma nouvelle intitulée "Ridim". En fait, je n'ai pas eu l'occasion de finir, je pense avant la fin de la semaine (enfin j'espère)...

Et oui, pas le temps, pas d'inspiration, à la fois tourmentée par mes prises de tête avec Sébastien  et les rendez-vous annulé au dernier instant avec Thierry. Comment oublier aussi ma dernière aventure qui devait être sans lendemain, mais bon, avenir que pourra, Romain veut bien me revoir... Pourquoi, comment, pour quelle raison apparente voudrait-il me revoir ? Sans doute parce que nous avons eu des échanges agréables et tendres. Vendredi est déjà loin pour moi, j'ai l'impression que tout ça remonte à des mois. Le temps définitivement passe trop lentement, les heures que j'ai vu s'égrenées sur le cadran métallique de la pendule du salon, me rappelait que ce samedi-là j'étais seule depuis le midi que je m'étais levé, la tête pleine de souvenirs, de plaisirs...

Je passais donc ce samedi, allongée sur le divan, la tête dans les coussins, un plaid sur mes jambes, et la télécommande dans une main à zapper de chaîne en chaîne sans vraiment regarder. La fatigue s'est installée, j'ai laissé mon cerveau s'endormir, à mon réveil, le téléfilm était terminé, mes rêves aussi. Je reçus un message de Sébastien qui me remerciait "gentiment" d'avoir répondu à sa demande d'un ton très sarcastique, en effet, nous devions nous retrouver ce soir-là mais les évènements de son jeudi m'avait laissé perplexe au sujet de notre relation à peine entamée. Je l'ai donc appelé, préférant qu'il entende ma voix qui ne fut pas très sincère quand je lui ai dis que je n'avais pas trouvé d'hôtel pour la nuit, et que je venais de me lever (il était quand même 16h). Il me répondit pas de problème comme toujours dans ces cas-là, sachant au fond de lui qu'il rageait. Je n'en tenais guère, je ne pensais qu'à mon vendredi soir, et plus rien ne me faisait plus envie que d'entendre la voix de Romain. Après avoir raccroché avec l'infâme Sébastien, j'entrepris au hasard d'appeler Romain sur son portable, il décrocha, ce qui était loin de mes espérances. Je ne savais que dire, j'étais un peu encore dans le sommeil, je ne réussi qu'à sortir des âneries afin de le garder plus longtemps à l'autre bout du haut-parleur.

Plus tard dans la soirée, je lui envoya un message qui révélait mon attachement rapide, mais sans fondement. Il me répondit bien plus tard, que cela lui permettait de réfléchir à la situation et que c'était à moi de voir si j'acceptais ses conditions. Bien sûr, aucun refus de ma part sur "ses conditions". Je n'avais à ce moment-là qu'une envie, c'était de me blottir dans ses bras. Utopie passagère, je me suis rendue compte que finalement je ne le considérais pas de la façon dont j'avais pensé la veille dans mon sommeil agité. Je ne vois en lui qu'une source de plaisir, il en est de même pour lui (je pense...), et cela est mieux ainsi...