Monde rempli de vide

Depuis que nous nous sommes quittés hier à Strasbourg St Denis, je ne cesse de fantasmer sur lui...

Après nous avoir réuni autour d'un café et d'un coca, en parlant de choses diverses et plus particulièrement de sexe, Romain m'a lancé un vif : "On va chez moi ?". Je ne sais pas si cela était une question ou une proposition. J'ai donc accepté son invitation... Arrivé à destination, je lui demande un verre d'eau, j'ai déjà les mains qui tremblent et le cœur qui bat très fort. Je ne sais pas pourquoi, quoique dû sans doute à sa personnalité, je fus troublée immédiatement dès que nous nous sommes retrouvés seuls face à face. Lui à l'aise, moi un peu en retrait quand même. Ne passant jamais pour une grande timide, je pensais sans arrêt à ce qu'il allait se dire, que j'étais finalement une coincée qui parlait beaucoup. Afin de cacher mon trouble, je parle de tout et de rien, et enfila d'un trait mon verre d'eau en espérant qu'il ne me suggère pas ce à quoi nous avions parlé l'après-midi même. Mais il en parla, j'en fus encore plus perturbée, il ressentit mon trouble, j'essayais d'argumenter un maximum pour cacher ce sentiment de blocage que je pouvais ressentir. Toutefois, je pense que pour me mettre plus à l'aise, il me montra une vidéo de lui qu'il avait prise quelque temps auparavant où il exerçait un certain acte qui se pratique en solitaire, une masturbation en résumé (j'essayais de traduire la chose joliment mais bon les mots ne viennent pas). Il me montrait cela pendant que moi au fond de ma tête je pensais à lui et je l'imaginais se caresser devant moi, en sachant qu'il était près de moi à quelques centimètres, mon trouble s'amplifia encore plus.

Dans la rue, il me demanda si j'avais réagi autrement si je n'avais pas eu mes périodes... Certainement que j'aurais accepté son offre si j'avais été à 100% de mes capacités physiques et mentales. Parce que dans ces cas-là précisément seul le mentale agit sur le physique. Nous avons pris le métro ensemble, je ne cessais de penser à cette vidéo, j'en rougissais même. Essayant de cacher ma gêne, je faisais semblant de rester stoïque, mais mes joues ne faisaient que s'empourprer davantage. A un moment, je le fixais dans ses prunelles bleus, et je lui lançais banalement qu'il avait un beau sourire, il m'en remercia. Déjà je pensais à ses lèvres, j'avais envie de lui voler un baiser, de sentir la caresse de ses lèvres sur les miennes, et ma langue entortillant la sienne. Il m'a laissé, il est parti, et moi je suis restée dans mes pensées jusqu'à ce que je décide de lui envoyer un texto.

Je me suis appliquée pour bien lui expliquer mon trouble et l'envie que j'avais eu à l'instant où je lui parlais de son sourire, je lui envoyais après avoir repris certains de mes mots... Il me répondit tardivement qu'il ne fallait pas que je m'inquiète, qu'il n'avait pas mal pris mon trouble, qu'il ne fallait pas que je m'en fasse. Cette nuit, mes rêves ont été parsemés par son corps, je n'ai fais que rêver de lui, de son sexe que j'imaginais dans ma bouche, ses mains qui parcouraient mon corps et qui me faisaient vibrer tout en douceur... Au réveil, je pensais toujours à lui, mon corps se para de frissons d'excitation, la pointe de mes seins se hérissèrent, ma culotte en fut mouillée. Je m'en vais prendre ma douche, et prise tout à coup d'envie de son corps, je ferme les yeux et je pénétre un doigt en moi... Le désir ne faisant que s'amplifier, je stoppais immédiatement en pensant que peut-être ce soir, je le reverrais.