Monde rempli de vide

Tout se bouscule dans ma tête...

Récemment, j'ai rencontrer "la" personne qui pourrait me sauver de ce cercle vicieux dans lequel je me suis engrené. Dans chaque histoire, il y a toujours un "mais" qui vient tout remettre en question. Le dernier week-end que nous nous sommes vus lui et moi, j'ai pu réussir à lui confier que je ne savais pas ce que je ressentais vraiment. Au niveau de mes sentiments qu'ils soient passionnels ou fusionnels, je ne les ressens pas. Là dans mon coeur, ce n'est qu'un chaos total et confus. Ce matin, je me suis confié à une personne qui je le sais me comprend mais ne peut rien faire pour moi, hélas. A part me réconforter et me soutenir par la pensée, rien ne m'aidera à savoir ce qu'il se passe là-dedans (hey ho, c'est pas bientôt fini ce bordel !!!). Une pointe d'humour ne tue pas.

A ce moment même, une faim me tenaille les entrailles, il est bientôt l'heure d'aller manger mais en quelque sorte, je n'ai pas envie de me nourrir. Je me souviens que lors de ma dépression de l'année dernière, je ne me nourrissais que de café et de cigarettes, et ce pendant un mois entier. Pour sûr, j'ai minci et je ne regrette pas cet amincissement, mais j'aurais préféré perdre mon poids dans d'autres circonstances. La dépression ne m'a pas trop atteinte car j'ai su la prendre à temps, sans le soutien de mon copain de l'époque, qui je l'avoue m'a été d'un grand secours dans ma profonde détresse, je ne sais pas si maintenant, j'en serais à ce point-ci. Peut-être serais-je encore plus folle, à faire des crises d'angoisse sans motifs, et de fumer cigarette sur cigarette en m'enfilant des mugs de caféine à longueur de temps. Peut-être aussi que je serais tellement maigre qu'on verrait le jour à travers, peut-être aussi que je serais morte après avoir tellement maltraité mon corps de la sorte. Je ne pensais pas un jour parler de cela ici. Récemment, j'en ai glissé quelques mots à une personne sur le joueb, mais à ce moment-là je n'avais aucune intention de l'écrire sur mon journal. Maintenant que j'y repense, je ne l'ai inscris nul part, même dans mon ancien journal que j'ai recollé ici le mois dernier. Pourtant, j'étais juste sorti de cet enfer quand j'ai commencé à écrire des blogs sur le net. Ca se passait en juillet 2003, je me sentais bien dans ma tête, enfin c'est ce que je me disais. J'avais un travail sûr, je voyais pas mal de gens, je sortais en boîte le week-end, je m'éclatais, peut-être pour oublier les 5 mois qui le précédaient. Février 2003, le début de mon enfer....

Comment cela a-t-il pu m'arriver ? On dit toujours que ça n'arrive qu'aux autres, mais non c'est faux. Un jour, tout s'abat sur nous brutalement sans que l'on puisse réagir. La vie nous détruit petit peu par petit peu et on finit par se retrouver devant le médecin de famille qui nous a vu dans nos meilleurs jours, toute tremblante et les yeux hagards, à se triturer les doigts dans tout les sens et ne pas arriver à dire ce qui ne va pas. Heureusement, ce médecin, il me connaissait très bien, donc je n'eu pas la peine de lui raconter ce qu'il se passait. Il m'a prescrit du Xanax pour commencer à petites doses, et si j'en ressentais le besoin de l'appeler pour lui dire que ça ne va pas mieux. Au début de mon traitement, j'étais euphorique, je dormais comme un bébé (même mieux), je vivais en fait. Et puis, vers le mois de mars, les soucis financiers se sont accumulés, mon ex m'a appris qu'il voyait quelqu'un d'autre, mon appartement était pourri et puis il y a eu cette histoire avec le tunisien d'en bas. Mais ceci est une autre histoire... Tous ces évènements dérangeants mis les uns aux autres, on fait que plus rien ne me motivait pour me lever le matin. J'ai commencé par doubler mon traitement, donc j'étais dans un état léthargique à longueur de journée, j'ai commencé à ne plus avoir de concentration dans mon travail, et donc ai subi les représailles de mon boss (ce qui est normal, car jusque là j'avais montré de fortes compétences). Puis j'ai fait un semi-coma un soir, chez moi toute seule, j'ai eu très peur et dès le lendemain, j'ai arrêté le traitement. Ce que je n'aurais pas du faire finalement, c'est là que j'ai avalé ces cafés à la pelle et que j'ai perdu 4 kilos en 3 jours. Mes parents ne se sont jamais aperçu de rien même quand ils ont vus que j'avais "décollé".

C'est à partir de là que  je me suis enfoncée et que depuis ce jour-là rien ne s'est arrangé, je n'ai eu aucun suivi, j'ai essayé de m'en sortir seule sans personne pour m'aider et me guider. C'est pour cela qu'aujourd'hui, j'ai le cerveau enrobé de conneries et que je ne sais même plus contrôler mon coeur et mon corps. En quelque sorte, le mal est toujours là tapi dans le fin fond de mes entrailles. Je songe au jour où tout recommencera et où toute ma vie rebasculera minablement...