Monde rempli de vide

Je hais ce jour !

Je suis stressée, énervée, torturée, ennuyée, agressée. Terriblement mal en fait. J’apprends cette après-midi qu’on ne pourra pas se voir ce soir, il a la grippe depuis 2 jours… Mouais, peut-être…

Enfin, je le crois malgré moi. Ici, il y a trop de bruits : la télé (parce que la grand-mère n’entend rien, elle met le son à fond), les parents exprimant leur joie, mon père me prend la tête il sous-entend qu’il se fout de moi et me dit en entrant : quand est-ce que tu vas ouvrir les yeux ?), c’est la cohue générale. J’ai envie d’être avec lui au calme dans ses bras, dans un hôtel ou n’importe où ailleurs… Mais au calme !!!

Je déteste quand mon père arrive et me prend dans ses bras et m’embrasse sur la joue, il m’énerve, on dirait qu’il veut se faire pardonner quelque chose, sans doute ce qu’il vient de me dire. Je m’en fous, je ne pense qu’à lui et je l’imagine au fond de son lit, le front chaud, la couette recouvrant son nez ne laissant apparaître que ses yeux, qui eux-mêmes sont brillants du fait de la fièvre. J’ai envie de le prendre dans mes bras de lui faire des bisous tout chaud sur son front, qu’il pose sa tête sur mon cœur et qu’il s’endorme ainsi, paisiblement. Que demain matin, on se réveille, qu’il aille mieux et que l’on aille se promener tous les deux, simplement être bien près de lui. Selon les conseils de ma Marmotte, je lui ai demandé s’il voulait que je vienne le voir, mais non, il ne préfère pas, sa maman s’occupe déjà de lui, et il ne fait que dormir. Le pauvre chéri… Comment puis-je m’apitoyer sur son sort ? Mais est-il réellement malade ? Encore trop de questions sans réponses. Je vais essayer de passer un bon Jour de l’An quand même et essayer de ne pas trop m’en faire. En repensant tout de même à son dernier message sms : je me rattraperais ce week-end, promis…