Monde rempli de vide

Je pensais à l’homme de ma vie…

Qui peut-il être, l’ai-je sous les yeux peut-être. Enfin, je me suis mis à penser à tellement de gens différents : Patrice, Seb, Laurent, Thomas, Abdel, et je m’imaginais avec lui dans un lit ! Non pas possible. Je me voyais lui demander s’il m’aimait et s’il voulait qu’on se marie. Je suis grave des fois. J’ai les mains moites, mon pansement du pouce de fait la malle. Il fait noir dehors, je regarde les lumières et imagine ce que tout ces gens font en ce moment. Y en a-t-ils qui font l’amour ou qui s’engueulent, peut-être aussi qu’ils regardent la télé. Et si il y en a parmi eux qui mourraient à l’instant même ! Oh My God !! J’écris mal, ça bouge trop, j’ai mal à l’épaule juste une petite douleur diffuse à un endroit que je connais.

Noisy-le-Grand… Station. Tout à l’heure à Nation, un homme a glissé sur une substance inconnue dans un couloir. J’étais seule parce que les gens n’empruntent pas parce qu’il n’y a pas d’escalator. Il s’est ramassé de tout son côté, puis il a dit merde. Je lui ai demandé si ça allait, il me répond que ça glisse mais j’avais remarqué. En attendant le RER, j’ai pensé à lui. Où allait-il ? J’imaginais qu’il avait RV avec une jolie fille et qu’il était dégueulasse et que sa soirée serait fichue. En espérant qu’il rentrait chez lui directement. Le pauvre je me disais.

Je mate un gosse qui mange un sandwich, ça sent bon. Il ressemble à Rodolphe quand il était petit. Il a pas l’air normal. Il a de la barbe et il est tout petit. Il va s’asseoir ailleurs sans doute parce qu’il a vu que je le regardais.