Monde rempli de vide

Je suis revenue de ma nuit avec Nelson. Depuis hier matin, 6h45, où il m'a avoué que je lui manquais et qu'il avait envie de moi, nous avons échangé des textos à longueur de la journée. Pour enfin nous mettre d'accord et se rejoindre dans un hôtel.

Je l'ai attendu, mais c'était bon. Lorsqu'il m'a pris dans ses bras, c'était à la fois fort et doux. Son corps entier tremblait, il m'a embrassé. Puis nous avons fait l'amour sous la douche brûlante. C'était bien, même si je n'ai ressenti qu'un infime plaisir. Le plus important à mes yeux c'est qu'il était là près de moi, dans mes bras. Nous nous sommes enfin allongés sur le lit et je me suis blottie tout contre lui. Il a pris ma main dans la sienne et l'a posé sur son cœur, il battait si intensément.

Ce matin, il est parti tôt, mais n'a pas oublié de m'embrasser tendrement. J'ai dormi jusqu'a 10 heures en pensant à lui... c'est bizarre ce que je vais dire mais il ne me manque plus, je ne suis plus dans l'attente de le voir et de lui parler.

Un simple regard m'a tout dévoilé sur ses sentiments. Je le sens ému, comme effrayé... Je l'impressionne, c'est comme si on dirait qu'il n'ose pas me toucher ou me parler quand il est près de moi, comme bloqué par ses émotions... Je n'arrive pas à exprimer ce qu'il peut ressentir, cette impression à la fois étrange et grotesque.

Je ne sais nullement quand on va se revoir mais je n'en espère plus autant de sa part. Je ne pense pas que l'on soit fait pour rester ensemble. Mais il faudra mettre un terme un jour à ces rencontres fuyantes et furtives. Je ne me sens ni triste ni joyeuse, juste normale, étrange, imperturbable...